Jamais sans « ma » SEGARD !

Ca ressemble un peu aux vieilles couvertures des « Martine à la Plage », « Martine à l’école », mais là ce serait plutôt « La SEGARD à la Résidence de Camargue », « La SEGARD à l’Ecole de l’Ecole de Voile de Port-Camargue », « La SEGARD au Vieux Phare », « La SEGARD à l’Esplanade de la mer » et bientôt, pourquoi pas, « La SEGARD au terrain Pontet ». Et c’est bien là que la boutade s’arrête puisque cette société d’aménagement et d’équipement du Gard, Entreprise Publique Locale dont le Conseil Général est le principal actionnaire, a été retenue par la Mairie depuis près d’un an pour réfléchir sur tous les dossiers d’aménagement urbain sans être mise en concurrence avec d’autres prestataires.  

Et 28.704 € TTC, pour une mission d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage en vue de la réalisation d’un projet de développement urbain durable, mandatée par le Conseil Général du Gard sans l’aval du Conseil Municipal, et 17.670 € TTC pour l’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage pour la cession de l’ensemble foncier et immobilier de la Résidence de Camargue… trop facile, dès lors que le montant d’une prestation se situe en-dessous de 15.000 € HT, inutile de passer un marché, avec commission d’appel d’offres et tout le toutim !

Alors, on voit fleurir des « Décisions Municipales » permettant à Monsieur le Maire de choisir son prestataire sans que cela ne passe par la consultation d’au moins trois autres sociétés, ni que cela ne soit soumis au vote en Conseil Municipal. En septembre 2014, il a même signé un courrier au Président du Conseil Général du Gard, actuel Président de la Région Languedoc Roussillon, pour lui signifier qu’il souhaitait « bénéficier de l’appui de la SEGARD afin de réaliser cette mission », [le projet de développement urbain durable]. Non seulement il n’y a pas eu d’information au Conseil Municipal ni de mise en concurrence mais encore, Monsieur le Maire annonce clairement vouloir travailler avec cette société. Petits arrangements entre amis ou excès de zèle auprès de celui qui, in fine, ne l’a pas retenu sur sa liste pour les prochaines élections régionales ?

Quand on interpelle Monsieur le Maire sur les raisons de son choix et si d’autres prestataires auraient pu faire l’affaire, il avoue que la SEGARD est la plus compétente et qu’il n’a pas consulté d’autres sociétés susceptibles d’assurer cette mission : « il y a possibilité de demander plusieurs devis, mais elle [la Mairie] n’en a pas l’obligation » a-t-il précisé lors du Conseil Municipal du 28 septembre dernier.  Pourquoi le ferait-il, puisque dans un courriel d’avril 2015, le Responsable Développement et Management de projets de la SEGARD propose clairement d’élargir leurs missions d’expertise-conseil auprès de la commune sur des projets délimités et notamment la cession de l’ensemble foncier et immobilier de la Résidence de Camargue ? Plus étrange encore, le « VRP » de la SEGARD précise dans ce mail que sa Directrice a donné son accord pour tendre vers une évolution de leur intervention et que leur mandataire (le Conseil Général du Gard) doit l’acter.

La SEGARD semble être devenue la « meilleure amie » de Monsieur le Maire et de ses services qui lui demandent son accompagnement sur tous les dossiers d’aménagement. D’ailleurs, à ce sujet, auraient-ils oublié qu’une Commission Urbanisme existe ; cette fameuse commission qui ne s’est réunie qu’une fois depuis mars 2014 ?

On connaissait son goût exacerbé pour les « Décisions Municipales », permettant de ne pas soumettre au débat les questions importantes de la vie de la Commune (le dernier Conseil Municipal l’a encore bien illustré avec 106 décisions contre seulement 21 « petits » dossiers portés à l’ordre du jour), on lui découvre maintenant le défaut de respect des pouvoirs du conseil municipal.

On savait que le droit à l’information des conseillers municipaux de l’opposition était bafoué depuis le début du mandat, maintenant on sait que Monsieur le Maire veut lancer un projet d’aménagement et de développement durable pour Le Grau du Roi sur les 20 à 30 ans à venir, sans solliciter l’approbation du Conseil Municipal, ni même prendre l’avis de la Commission Urbanisme. Ne s’agirait-il pas là d’un abus d’autorité qui prive le Conseil Municipal de l’exercice de ses prérogatives de puissance publique et de ses missions ?

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Le 18 octobre 2015

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