Le Cercle du Grau : force de propositions pour sa Commune

Le dernier Conseil Municipal de l’année (19 décembre 2018) s’est déroulé dans la même torpeur qui semble s’abattre depuis quelques mois sur la salle du Conseil. On échange cordialement, parfois à fleuret moucheté, mais malheureusement sans chercher à proposer des alternatives ni à préserver les intérêts des Graulennes et des Graulens.

Se laisse « enfumer » qui veut bien, Le Cercle du Grau poursuit, quant à lui, son travail d’écoute et d’opposition constructive.

Occupation du Domaine Public

A propos des taxes et produits irrécouvrables (délibération n°1), Le Cercle du Grau regrette que chaque année la Commune doive renoncer à une partie des recettes en matière d’occupation du domaine public. Aussi, il a proposé lors de la dernière séance que ces taxes soient recouvrées en tout début de saison ou qu’elles soient directement réclamées aux propriétaires qui les répercuteraient sur le prix de leur loyer.

Stationnement et camping-cars

Annoncer 137 000 € de recettes annuelles pour le parking de la Plage et s’en réjouir révèle une nouvelle fois le manque de clairvoyance de la Municipalité à propos des affaires courantes (délibération n°24). Si on considère les 186 places payantes 9 mois de l’année, cet espace de stationnement, s’il était correctement géré, devrait rapporter 4 fois plus, soit plus de 500 000 €.

Les camping-cars qui ont trouvé un emplacement exceptionnel à très bas coût (quand ils s’en acquittent : 25 € par jour alors que les campings de la commune affichent un tarif moyen de 35€) représentent 90 000 € de recettes par an, soit seulement 117 véhicules stationnés sur l’année. Le Cercle du Grau, par la voie de sa représentante Sophie Pellegrin-Ponsole, a souhaité une nouvelle fois attirer l’attention de la Municipalité sur le manque à gagner de ce parking non-surveillé, où les camping-cars occupent 2 ou 3 places pour respecter leur confort personnel privant les véhicules particuliers de stationner à deux pas de la plage et du centre-ville. La Municipalité doit définitivement trouver un autre emplacement pour accueillir ces touristes à très faible contribution pour la Commune (60 € de dépenses par jour et par camping-car – occupé par 2,5 personnes – contre 54 € par jour et par personne pour un seul touriste). La solution du Camping Municipal de l’Espiguette pourrait être une des réponses à ce problème récurrent, l’étude d’une aire d’accueil côté Vidourle pourrait en être une autre selon Le Cercle du Grau.

Toujours concernant le stationnement et pour la première fois cette année (délibération n°24), vouloir limiter à six le nombre de places attribué aux professionnels dans le parking sous-terrain Saint Vincent est une juste mesure. Mais Le Cercle du Grau va plus loin et propose qu’une majoration de tarif soit appliquée durant la période estivale aux loueurs d’appartements et autres professionnels de l’hébergement qui proposent cette prestation supplémentaire, donc payante, à leurs clientèles.

Enfin, ne pouvant prédire la configuration dans laquelle l’Assemblée Municipale se trouvera en décembre 2020, Le Cercle du Grau a préféré s’abstenir concernant le renouvellement de la mise à disposition du Directeur Général des Services du Grau du Roi. Une reconduction pour deux ans seulement alors que les textes prévoient jusqu’à trois ans. Preuve que le calendrier ainsi que les échéances électorales n’ont échappé à personne. La position du Cercle du Grau semble plus honnête et transparente…

Le 29 décembre 2018Camping-car

Le CCAS ou la citadelle imprenable

En fin de séance du Conseil Municipal du 29 novembre 2017, refusant de lire, comme cependant le Règlement le prévoit, la question écrite (lire la question) du Cercle du Grau à propos des effectifs et des problèmes d’encadrement récurrents au CCAS, Monsieur le Maire a tenté, désespérément, de justifier une gestion incontrôlée et désormais incontrôlable.

Depuis 2014, le CCAS a vu ses effectifs progresser de plus de 26%, (hors ATSEM et accompagnants comptabilisés dans les effectifs municipaux mais placés sous l’autorité de la Directrice du CCAS). La mise à l’écart de certains cadres et un turn-over très important des personnels conduisent à une situation organisationnelle et sociale particulièrement dégradée au sein du CCAS, préjudiciable au bon fonctionnement de cette structure devenue un état dans l’état.

Préférant déplacer le débat sur l’incident survenu le 9 novembre dernier à propos d’un petit garçon, « oublié » dans le bus de ramassage scolaire, triste illustration des dysfonctionnements constatés depuis longtemps dans les services du CCAS, ni Monsieur le Maire, ni son Adjointe à la Cohésion Sociale, à l’Éducation et à la Jeunesse n’ont voulu s’expliquer sur les effectifs pléthoriques et la désorganisation de ce service.

Un audit social au printemps 2016 relevait déjà des procédures de gestion du personnel opaques, des missions floues, un climat autoritaire et rigide de la part des responsables de services, « des propos insoutenables, des humiliations devant les collègues, des brimades, des critiques injustifiées et des mises à l’écart »… Déjà en 2016, les agents interrogés déploraient que « le CCAS est ressenti comme une entité autonome ne dépendant même pas du Directeur Général des Services et que le fort taux de renouvellement des personnels est préjudiciable pour les enfants ».

Monsieur le Maire, est-ce faire de la politique que d’essayer d’apporter des solutions quand des employés parlent, eux-mêmes, de « danger psychologique » et quand des incidents tels que celui cité plus haut sont constatés ?

Le Cercle du Grau propose, dans un premier temps, que le service « petite enfance » soit réaffecté dans les services municipaux sous l’autorité de la Direction Générale des Services et que le service « Scolarité » soit renforcé (1 agent à mi-temps contre 4 en 2015). En accord, avec l’Education Nationale, il conviendrait également de procéder à un appel l’après-midi dans les classes maternelles afin de signaler toute absence, notamment celle des enfants empruntant le bus scolaire à la pause déjeuner. Cette nouvelle organisation ne pourrait-elle d’ailleurs pas être également placée sous la responsabilité d’un autre élu ?

Le Cercle du Grau acceptera bien volontiers l’invitation à siéger à la prochaine Commission mais s’étonne que ni l’opposition municipale, étonnamment muette, ni la majorité, malgré tout divisée sur le sujet, ne semblent vouloir attaquer cette « citadelle imprenable ».

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Le 3 décembre 2017

Gouverner, c’est prévoir

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L’ensemble des 41 délibérations soumises à l’approbation du dernier Conseil Municipal, devenu une simple chambre d’enregistrement, continue de refléter la gestion « à la petite semaine »de la Commune qui repose sur trois piliers :

  • payer pour des prestations et des services qui pourraient être assurés par des agents communaux dont les compétences, s’ils étaient suffisamment encadrés, pourraient être valorisées,
  • attribuer des subventions conséquentes à des événements ou à des associations à des fins de « mieux vivre » au Grau du Roi,
  • « saucissonner » les marchés publics ne permettant pas d’avoir de vision globale du montant total des travaux engagés.

Ainsi, Le Cercle du Grau a voté contre la signature d’une convention permettant à la Commune de se faire accompagner par une agence technique départementale (émanation du Conseil Département), gonflant ainsi un peu plus les charges fixes pour trois ans en matière de prestations de services.

Concernant, l’octroi d’une subvention de 40 000 € supplémentaires pour boucler le budget de l’Espace Jean-Pierre Cassel, Le Cercle du Grau a préféré s’abstenir, attendant que soit produit le bilan de fréquentation de ces spectacles pour l’année 2017. Estimant que la programmation culturelle serait peut-être à revoir, Le Cercle du Grau a renouvelé sa proposition d’étudier la mise en délégation de service public (à l’instar des Arènes) afin de ne pas impacter chaque année le budget de la Commune de quelque 180 000 €.

Les travaux de réaménagement du front de mer étant déjà engagés, il est difficile aujourd’hui de ne pas se prononcer favorablement pour tout avenant lié à ce marché. Cela étant, comme la plupart du temps, ces « surprises » risquent d’en créer une énorme lorsque le budget total de cette opération sera consolidé en fin de travaux.

Si la dépénalisation du stationnement est inscrite dans la loi, Le Cercle du Grau a cependant voté contre le montant du Forfait Pour Stationnement (FPS) qui sera fixé à 35€. Un montant laissé à la libre appréciation des Communes, mais que la Mairie a décidé d’aligner sur le montant des zones bleues, alors qu’il n’y en a pas au Grau du Roi car M Le Maire n’en veut pas et ce malgré les demandes des commerçants !

Désormais, tout dépassement de stationnement sera facturé 35€ (au lieu de 17€). Après avoir désorganisé le stationnement en centre-ville, Monsieur le Maire choisit la méthode de verbalisation la plus dure qui ne manquera pas d’avoir des répercussions sur la fréquentation touristique de notre station balnéaire en plus de pénaliser les résidents et ceux qui n’ont d’autres choix que de venir travailler en centre-ville en voiture.

Si officiellement, on ne constate pas d’augmentation sur le tarif horaire du stationnement, il faudra compter avec une plus grande amplitude appliquée désormais de 8 h à 24 heures (au lieu de 9 h à 22h) et des gratuités passant de 2 h 30 à seulement 2 h, notamment sur le parking des Anciens Combattants d’Afrique du Nord (face au Super U). Sur un malentendu, tout passe !

Le Cercle du Grau s’est par ailleurs abstenu sur la mise en place d’une taxe sur les enseignes publicitaires sans qu’un état des lieux de leur opportunité et du respect de la règlementation n’ait été effectué au préalable. En effet, certaines enseignes sont disproportionnées par rapport à la façade et utilisent des codes couleurs qui ne sont en pas en harmonie avec l’architecture vernaculaire du Grau du Roi. Taxer ces enseignes sur simple déclaration du commerçant revient à les installer durablement dans le paysage graulen.

Le 3 décembre 2017

Pour une soirée « Phares », la lumière n’a pas brillé sur le dernier conseil municipal.

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Conseil Municipal du 25 octobre 2017

Des 23 délibérations inscrites à l’ordre du jour du Conseil Municipal du 25 octobre 2017, peu de choses sont à relever tant les séances deviennent de plus en plus des chambres d’enregistrement où chacun y va de son exercice (parfois laborieux) de lecture sans réel débat et sans entrer dans le fond des dossiers.

Pour satisfaire l’équipe municipale en lui offrant le maigre contenu de ses publications et lui permettre de justifier son action, Le Cercle du Grau vous livre son analyse et le détail de ses remarques qui ne manqueront certainement pas d’être commentées par la nouvelle tête pensante de la Mairie qui devrait cependant vérifier ses sources et certaines de ses affirmations.

En votant favorablement sur les projets de réhabilitation du Phare de l’Espiguette et du Vieux Phare, Le Cercle du Grau « paie pour voir » et les contribuables avec. Dommage d’avoir encore à se prononcer sur de tels projets sans qu’ils soient présentés en Commissions Patrimoine et/ou Urbanisme. Mépris du rôle des élus d’opposition (et parfois de ceux de la majorité qui découvrent les dossiers en séance), négligences récurrentes (mais plus c’est gros et mieux ça passe) et choix de gouverner seul avec un vernis d’adhésion générale sont les trois piliers de la stratégie municipale.

Monsieur le Maire ne s’embarrasse pas des formes au point de ne pas respecter la procédure d’installation d’un nouveau conseiller municipal de sa majorité au prétexte que c’était une question de « sensibilité ». Navrant d’assister à cette revendication du « monopole du cœur ». Il faut savoir gérer ses émotions lorsqu’on est premier magistrat d’une commune de 8000 habitants et surtout pas se réfugier derrière elles lors de manquements en reprochant à ceux qui lui font remarquer qu’ils manquent de coeur. Chacun appréciera l’installation en catimini de ce nouveau conseiller même si la disparition subite de son prédécesseur en a ému plus d’un.

Pas plus au point lors de l’annonce de la démission d’un conseiller municipal d’opposition à qui Monsieur le Maire demande candidement s’il peut connaître le nom de son successeur. Sait-il seulement que le Code Electoral impose que soit convoqué le colistier en suivant sur la liste ?

Non-respect des procédures et oublis fâcheux ponctuent donc la vie municipale. A tel point qu’à l’occasion de la délibération portant sur la Convention entre la Commune et la Région à propos du pont tournant, Le Cercle du Grau demandant (naïvement) si le recrutement d’un Maître de Port est toujours d’actualité, on apprend qu’il a été recruté depuis le 1er octobre et placé sous l’autorité du directeur des services techniques. On a bien fait de venir !

Pas très fort en communication, Monsieur le Maire, sauf pour effectuer le bilan des trois années de mandat écoulées. Peut-être qu’il n’y a en fait pas grand-chose à dire, en tous cas, il n’y a pas grand monde pour l’entendre ! Une poignée de curieux s’est pressée aux trois réunions « municipales » annoncées pourtant à grand frais d’argent public, notamment dans les pages du quotidien régional qui n’en fera même pas écho tant la ficelle du meeting politique est grosse. Ne soyons pas mesquins : inutile d’évoquer le « verre de l’amitié municipal » servi à la fin de ces réunions.

Peut-être plus novice que certains professionnels de la politique locale, Le Cercle du Grau pensait, aussi, en avoir beaucoup entendu. Et pourtant, les déclarations de certains en fin de séance affirmant que le Maire du Grau aurait dû être Président de la Communauté de Communes de Terres de Camargue, laissent sans voix. Pour avoir assisté aux âpres tractations en vue de l’élection du Président de la CCTC, Le Cercle du Grau se souvient des mauvaises stratégies et des faux calculs de certains élus d’opposition, frappés aujourd’hui d’amnésie et/ou de mauvaise foi, mais malgré tout, désormais hors-jeu. Les combines politiques à trois ans de l’échéance municipale conjuguées à des ingérences inopportunes de certains dans les affaires de la Communauté, conduisent inexorablement à la fin de l’esprit communautaire qui devrait prévaloir dans les intérêts des citoyens.

Le Cercle du Grau reste le « meilleur ennemi » de l’équipe municipale en place. Que le « maître des clés » de la mairie continue pathétiquement à s’appuyer sur ses interventions pour justifier d’une gestion aussi désorganisée qu’incohérente : « Qu’on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L’essentiel, c’est qu’on parle de moi ! » ainsi parlait Léon Zitrone.

Le 30 octobre 2017

 

Chambre Régionale des Comptes : le rapport qui fait pschittt !!!

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Cela devait être un tsunami, un cataclysme, on allait voir ce qu’on allait voir, mais la restitution du  Rapport de la Chambre Régionale des Comptes sur la période 2010-2014 lors du Conseil Municipal du 28 septembre dernier a été juste une petite pluie d’automne, mouillant à peine les élus de l’ancienne majorité.

Après une synthèse laconique de ce rapport par  Monsieur le Maire qui a ainsi pu justifier de l’augmentation des impôts de la Commune et de la vente parfois inopinée du patrimoine municipal, les élus de l’opposition directement concernés par la période observée, ont esquivé les réprimandes et autres recommandations de la Chambre Régionale des Comptes en arguant du fait qu’ils « n’avaient pas eu les temps de rectifier le tir », que « les modes de calcul avaient changé » ou que « s’ils avaient été auditionnés par le Magistrat de la CRC, ils auraient pu s’expliquer »

Bref, un échange de douces banalités et de justifications technico-pathétiques entre ancienne et nouvelle majorité qui semblent avoir signé un pacte de non-agression réciproque sur ce sujet comme sur d’autres…

Peu ou pas d’explication sur les dépenses qui ont progressé de 2010 à 2014, plus de deux fois plus vite que les recettes, laissant 47,8 millions d’euros de dettes à fin 2014, dont 11 millions d’euros pour le Nouvel Hôtel de Ville. Rien non plus de la part de ceux qui étaient aux affaires durant la période contrôlée sur la durée annuelle du temps de travail des agents inférieure aux obligations légales ou sur le coût d’absentéisme s’élevant à 625.000 € rien que sur l’année 2014… Et puis il y a aussi ce passage sur la mise en délégation de service public des arènes dont le montant du loyer annuel de 10.000 € ne semble pas adapté. Rien, pas un mot.

Mais on sait que les recommandations prononcées par la Chambre Régionale des Comptes ne sont que consultatives. Une mise en garde sans bâton n’impressionne personne. Ce rapport de 66 pages que nous vous proposons de consulter sur le blog le Cercle du Grau  (2016-crc-rapport-2010_2014) n’aura été que le prétexte à quelques joutes verbales sans saveur et sans argument entre l’ancienne et la nouvelle équipe municipale.

Il serait peut-être temps de passer à autre chose. Le Grau du Roi mérite bien mieux que cette partie de ping-pong qui se joue depuis deux ans et demie et où personne ne marquera le point.

Le 3 octobre 2016

Résultats du sondage à propos de la vente de l’ancien Hôtel de Ville

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Après le feuilleton des anciennes écoles pour lequel Le Cercle du Grau peut se targuer d’avoir fait capoter la première vente en déposant un recours auprès du Tribunal Administratif, du Procureur de la République et du Préfet du Gard, une action qui a permis à la Commune de récupérer 870.000 € au lieu des 60.000 initiaux ;

Après l’épisode de l’ancien Office de Tourisme, vendu au moins-disant (620.000 € au lieu de 630.000 €), où le conflit d’intérêt semble manifeste entre la Mairie et son chef de l’urbanisme : à la fois caution du projet d’un membre de sa famille et instructeur du permis de construire ;

Après une tentative de vente du Village de Vacances en catimini à un promoteur immobilier (le même qui intervient sur les Anciennes écoles) alors que le candidat initial  (un professionnel du tourisme reconnu) n’avait pas été informé de la remise en vente de ce bien, Le Cercle du Grau a permis que ce bien municipal soit vendu à 4,5 millions d’euros au lieu de 3,3 millions ;

Voilà venu le temps de la vente de l’ancien Hôtel de Ville à un nouveau « mercenaire du chichi ». Outre les problèmes de parking qui n’ont pas l’air d’inquiéter la Mairie qui ne peut autoriser l’installation de commerces en rez-de-chaussée et la construction de logements dans les étages, outre le problème de déclassement de ce bâtiment qui ne peut accueillir rien d’autres que des bureaux, c’est sur l’avenir de cet immeuble, véritable vitrine touristique du Grau du Roi, qu’il conviendrait de réfléchir.

Quand on se prétend amoureux de sa ville, visionnaire pour l’avenir du Grau du Roi et soucieux d’une gestion rigoureuse des finances, il est des pièges qu’il conviendrait d’éviter. Quand de surcroit, on place la démocratie citoyenne et la transparence au coeur de la vie publique, il serait de bon ton de demander l’avis de la population tout particulièrement pour la vente de ce bâtiment dont l’emplacement et l’histoire sont chers au coeur des Graulens. C’est l’erreur qu’est entrain de commettre une nouvelle fois, Monsieur le Maire, en cédant aux sirènes de quelques « investisseurs » qui ne recherchent pas forcément le bien pour le Grau mais assurément le plus pour eux. On aura d’ailleurs l’occasion de revenir sur ce sujet avec le projet de la Résidence de Camargue…

Partant du constat : « Quand on ne sait, on ne va pas ! », Le Cercle du Grau a voulu savoir ce que les Graulens en pensaient. Une consultation sur le blog du Cercle du Grau, lancée entre le 15 et le 30 juin 2016, a recueilli le vote de 368 internautes. 68% se sont prononcés contre la vente de l’ancien Hôtel de Ville. Parmi eux, 32% souhaiteraient voir à cet emplacement un musée permanent sur les traditions locales (joutes languedociennes, musée de la bouvine, de la pêche…) ou un lieu d’expositions temporaires (19%). 26% y verraient bien un point d’information touristique (et on les comprend !) et 7%, des salles communales notamment pour accueillir des associations.

Si certains se sont prononcés en faveur d’un hôtel, d’un restaurant haut de gamme ou de gîtes, aucun des répondants n’a voté favorablement à l’implantation de commerces de restauration à emporter : exit donc sandwicheries, saladeries et autres vendeurs de glace.

Alors, on fait quoi maintenant, Monsieur le Maire ? On vend l’ancien Hôtel de Ville à un marchand du temple pour 826.000 € ou on se met autour d’une table avec de vrais entrepreneurs qui n’ont pas envie de voir Le Grau du Roi continuer à se dégrader et qui sont en mesure de proposer de vrais beaux projets pour notre Commune ? Un bail emphytéotique serait peut-être la solution…

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Le 17 juillet 2016

Bulletin municipal : des positionnements curieux

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Au billard, cela s’appelle « jouer par bande », en politique, cela s’appelle de la « tambouille » ! C’est en ces termes que l’on peut résumer la question n°3 du dernier Conseil Municipal qui portait sur l’Expression Libre du bulletin municipal.
 
La question avait été soulevée en décembre dernier par « Le Grau du Roi fait front » et « Vivre Le Grau du Roi » qui suggéraient que tous les groupes du Conseil Municipal soient représentés dans cet organe de la collectivité. Une idée reprise à la volée par Monsieur le Maire, soucieux que l’opposition ait toute liberté à s’exprimer, lui qui avait « tant souffert d’être bâillonné » durant ses longues années d’opposant et qui proposait dans la foulée une réunion des représentants des quatre groupes dans son bureau pour évoquer la question. Une réunion à laquelle « Le Grau du Roi naturellement » ne jugea pas opportun d’être présent, ne souhaitant pas que « l’ingrate » puisse s’exprimer.
 
L’intention de Monsieur le Maire était louable. Je l’en remercie tout comme je salue la proposition conjointe de Madame Yvette Flaugère et de Monsieur Daniel Fabre. Quant aux autres…
 
Mais lors de la présentation de cette question en Conseil Municipal, la donne a légèrement changé. Certes il a bien été proposé que les 5 groupes disposent d’un espace d’expression dans le bulletin municipal mais Monsieur le Maire a décidé que cet outil de communication, prisé des Graulens, passerait désormais de 6 à 4 publications par an et que les deux pages d’expression libre seraient réduites à une seule page. C’est sûr que la liberté d’expression de l’opposition en prend un sérieux coup ! 
 
En réduisant l’espace d’expression (que certains avaient déjà du mal à remplir) de 3000 signes (environ ½ page) chaque deux mois à 1200 signes (un peu moins d’1/4 de page) tous les trois mois, Monsieur le Maire a réussi à mettre les 3 groupes d’opposition d’accord. Criant au musèlement et prétextant être lésés, ils se sont prononcés à l’unisson contre cette proposition pour laquelle j’ai souhaité ne pas participer au vote. 
 
Certains ont profité de l’aubaine pour refuser en même temps de m’accorder une place dans le bulletin. L’arroseur a fini arrosé. En effet, la passe de Monsieur le Maire est habile : 
  • ouvrir les colonnes du bulletin municipal à une dissidente pour fissurer un peu plus l’opposition, 
  • réduire l’espace initial pour conduire cette même opposition à s’insurger en votant contre,
  • faire adopter cette question uniquement par les Conseillers Municipaux du groupe majoritaire.
 

Au billard français, appelé aussi « carambole » (à ne pas confondre avec « carambouille 😉 « ), Monsieur le Maire a gagné le point : « En poussant sa bille avec sa queue, il doit parvenir à la faire entrer en contact avec les deux autres. Chaque fois que cette condition est remplie, le joueur marque un point et peut continuer à jouer. Quand il échoue, son adversaire prend la main… » (source Wikipedia).

 

Sophie Pellegrin-Ponsole

pour Le Cercle du Grau

Le 31 mai 2016

« Je vais bien, tout va bien » ou la politique de l’autruche autour du CCAS

CCAS

Découvrir et s’agiter aujourd’hui autour d’un « malaise » au sein du CCAS ne serait-il pas l’arbre qui cache la forêt ? Le Centre Communal d’Action Sociale est devenu un « état dans l’état », présidé et dirigé par deux Dames de Fer. Une directrice autoritaire et un couple d’agents héraultais : trois recrutements avec comme fil rouge, le sacro-saint parti !
 
Alors oui, il semblerait, selon certains et selon la presse, qu’il y ait des problèmes de management et de mal-être au CCAS (et pas que là manifestement). Des soucis, rapidement balayés par Monsieur le Maire qui a choisi d’adresser un courrier à l’ensemble des salariés pour calmer le jeu. Si sa porte est toujours ouverte pour le dialogue social, le premier Magistrat de la Ville préfère laisser le soin à son Premier Adjoint et à son Directeur Général des Services de recevoir les doléances des agents. Insuffisant, très insuffisant ! 
 
 

Un audit social

Aussi, nous demandons à Monsieur Le Maire de commander, sans délai, un audit social, réalisé par un cabinet indépendant afin de faire un état des lieux et d’entendre l’ensemble du personnel du CCAS. Un vrai audit conduit par des professionnels rompus aux problématiques des Ressources Humaines, où chacun (salariés, personnels d’encadrement, représentants du personnel, syndicats) pourra s’exprimer librement et sous couvert d’anonymat afin que toute la lumière soit faite sur la situation sociale du CCAS. Il ne s’agit pas de se donner bonne conscience en confiant cette mission à un stagiaire mais d’étudier précisément, si les faits sont avérés, quelle est la réelle ampleur du problème. Dans cet objectif, nous demandons également à Monsieur le Maire de créer une commission ad hoc, réunissant l’ensemble des sensibilités composant le Conseil Municipal, qui veillera au bon déroulement de cet audit en totale indépendance et totale transparence.
 

Un audit financier

Ah et puis, après le social, la situation financière du CCAS mériterait, elle aussi, d’être étudiée de près. Car c’est bien là que le bât blesse aussi : les finances ! De convention de mise à disposition en complément de budget, de transfert de personnel en facture non justifiée, la « bulle » du CCAS tisse sa toile autour de Monsieur le Maire, l’enferrant un peu plus sur sa gauche. 
 
Comment expliquer que la baisse de 5% sur l’ensemble des budgets de la Collectivité ne soit pas appliquée au CCAS ? En effet, « l’enclave sociale » disposait d’une enveloppe de 1,497 million d’euros en 2015 ; une enveloppe ramenée à 1,343 million lors du vote du budget 2016. Jusque là, tout va bien. Mais si on ajoute 154.000 € de factures (difficilement contrôlables) du CCAS à la Mairie, on retrouve exactement le budget initial, soit 1,497 million d’euros ! Pire encore, si on comptabilise les 240.000 € de salaires à la charge de la Commune en faveur du CCAS, la note grimpe encore : 1,737 million d’euros. Et sans parler de l’augmentation conséquente du salaire de Madame la Directrice qui, se permettant de venir travailler accompagnée de son chien, occupe actuellement son poste seulement à 80%.
 
Mais c’est peut être ça, le prix à payer pour Monsieur le Maire pour avoir la paix « sociale » !
Lire l’article paru dans Midi Libre – le 15 mai 2016
Le 16 mai 2016

Rétrospective 2015 – Régie Municipale

On préfère sacrifier un jeune employé de la Régie de Recettes, non  titulaire, pour masquer le problème plus sérieux du Directeur de la Régie de Port Camargue.

Cet article, publié le 16 septembre 2015, est à lire sur https://lecercledugrau.com/dossiers/vie-municipale-2/selon-que-vous-serez-puissant-ou-miserable/

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Jamais sans « ma » SEGARD !

Ca ressemble un peu aux vieilles couvertures des « Martine à la Plage », « Martine à l’école », mais là ce serait plutôt « La SEGARD à la Résidence de Camargue », « La SEGARD à l’Ecole de l’Ecole de Voile de Port-Camargue », « La SEGARD au Vieux Phare », « La SEGARD à l’Esplanade de la mer » et bientôt, pourquoi pas, « La SEGARD au terrain Pontet ». Et c’est bien là que la boutade s’arrête puisque cette société d’aménagement et d’équipement du Gard, Entreprise Publique Locale dont le Conseil Général est le principal actionnaire, a été retenue par la Mairie depuis près d’un an pour réfléchir sur tous les dossiers d’aménagement urbain sans être mise en concurrence avec d’autres prestataires.  

Et 28.704 € TTC, pour une mission d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage en vue de la réalisation d’un projet de développement urbain durable, mandatée par le Conseil Général du Gard sans l’aval du Conseil Municipal, et 17.670 € TTC pour l’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage pour la cession de l’ensemble foncier et immobilier de la Résidence de Camargue… trop facile, dès lors que le montant d’une prestation se situe en-dessous de 15.000 € HT, inutile de passer un marché, avec commission d’appel d’offres et tout le toutim !

Alors, on voit fleurir des « Décisions Municipales » permettant à Monsieur le Maire de choisir son prestataire sans que cela ne passe par la consultation d’au moins trois autres sociétés, ni que cela ne soit soumis au vote en Conseil Municipal. En septembre 2014, il a même signé un courrier au Président du Conseil Général du Gard, actuel Président de la Région Languedoc Roussillon, pour lui signifier qu’il souhaitait « bénéficier de l’appui de la SEGARD afin de réaliser cette mission », [le projet de développement urbain durable]. Non seulement il n’y a pas eu d’information au Conseil Municipal ni de mise en concurrence mais encore, Monsieur le Maire annonce clairement vouloir travailler avec cette société. Petits arrangements entre amis ou excès de zèle auprès de celui qui, in fine, ne l’a pas retenu sur sa liste pour les prochaines élections régionales ?

Quand on interpelle Monsieur le Maire sur les raisons de son choix et si d’autres prestataires auraient pu faire l’affaire, il avoue que la SEGARD est la plus compétente et qu’il n’a pas consulté d’autres sociétés susceptibles d’assurer cette mission : « il y a possibilité de demander plusieurs devis, mais elle [la Mairie] n’en a pas l’obligation » a-t-il précisé lors du Conseil Municipal du 28 septembre dernier.  Pourquoi le ferait-il, puisque dans un courriel d’avril 2015, le Responsable Développement et Management de projets de la SEGARD propose clairement d’élargir leurs missions d’expertise-conseil auprès de la commune sur des projets délimités et notamment la cession de l’ensemble foncier et immobilier de la Résidence de Camargue ? Plus étrange encore, le « VRP » de la SEGARD précise dans ce mail que sa Directrice a donné son accord pour tendre vers une évolution de leur intervention et que leur mandataire (le Conseil Général du Gard) doit l’acter.

La SEGARD semble être devenue la « meilleure amie » de Monsieur le Maire et de ses services qui lui demandent son accompagnement sur tous les dossiers d’aménagement. D’ailleurs, à ce sujet, auraient-ils oublié qu’une Commission Urbanisme existe ; cette fameuse commission qui ne s’est réunie qu’une fois depuis mars 2014 ?

On connaissait son goût exacerbé pour les « Décisions Municipales », permettant de ne pas soumettre au débat les questions importantes de la vie de la Commune (le dernier Conseil Municipal l’a encore bien illustré avec 106 décisions contre seulement 21 « petits » dossiers portés à l’ordre du jour), on lui découvre maintenant le défaut de respect des pouvoirs du conseil municipal.

On savait que le droit à l’information des conseillers municipaux de l’opposition était bafoué depuis le début du mandat, maintenant on sait que Monsieur le Maire veut lancer un projet d’aménagement et de développement durable pour Le Grau du Roi sur les 20 à 30 ans à venir, sans solliciter l’approbation du Conseil Municipal, ni même prendre l’avis de la Commission Urbanisme. Ne s’agirait-il pas là d’un abus d’autorité qui prive le Conseil Municipal de l’exercice de ses prérogatives de puissance publique et de ses missions ?

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Le 18 octobre 2015