Onze sujets étaient inscrits à l’ordre du jour du Conseil Municipal du 25 janvier. Expédié un peu rapidement peut-être en raison du dernier débat des Primaires de la Gauche, on ne saura jamais… Et pourtant certains dossiers auraient mérité qu’on s’attarde.
Ainsi, on a ressenti une légère fébrilité de la part de la majorité municipale notamment sur les questions relatives aux mutations de personnel et tout particulièrement lorsqu’a été évoqué le transfert d’un agent du CCAS vers le Cabinet de Monsieur le Maire qui n’a guère pu expliquer les futures missions de ce Cadre A.
A 3000€ bruts en moyenne par mois, on est en droit de poser quelques questions sur le contenu des missions de ce salarié à moins qu’il ne s’agisse d’un « rapatriement sanitaire » du CCAS où on sait qu’un malaise général règne. Plus étonnant encore, l’arrivée de cet Attaché principal de catégorie A à la Mairie permutant avec un Adjoint administratif de catégorie C qui rejoint, lui, les services du CCAS : l’impact budgétaire pour la Mairie ne sera pas neutre. Quant à l’« échange standard » entre un ATSEM et un adjoint d’animation, on pourrait aussi s’interroger si ce dernier est titulaire du désormais nécessaire diplôme d’ATSEM pour occuper cette fonction. Mais dans ce grand « mercato », Monsieur le Maire nous assure qu’il gère. S’il le dit…
Un certain agacement a également point sur la question des vacataires. Vacataires et intérimaires, on comprend la souplesse pour une Collectivité d’y avoir recours pour des cas « exceptionnels » ou « ponctuels » (et la nuance est importante). Le Cercle du Grau a demandé à ce qu’un état précis des besoins soit réalisé afin de savoir si certaines missions « ponctuelles » mais récurrentes ne pourraient pas faire l’objet de vrais postes.
Un flottement palpable s’est également fait ressentir à l’évocation de l’occupation sans droit ni titre d’une brasserie au Palais de la Mer. Réalisant 9 mois après que le bail était échu, la majorité municipale semble aujourd’hui engluée dans une situation confuse où les loyers ne sont pas encaissés (près de 30.000 €) et aucun bail (même précaire) n’a été signé depuis le 30 avril 2016. Il ne reste qu’à implorer les cieux pour que la société accepte de partir de son plein gré (certainement après la saison touristique, et elle aurait tort de s’en priver). La négligence de l’équipe municipale dans ce dossier risque de coûter cher à la Ville qui devra très certainement s’asseoir une nouvelle fois sur un manque à gagner de 30.000 € d’ici quelques mois.
Même si la question n°3 sur le lancement de la procédure de renouvellement de la concession des plages naturelles avec l’Etat a recueilli l’unanimité, le Cercle du Grau a émis deux remarques. S’étonnant tout d’abord de la réduction de la durée de 15 à 10 ans de cette Convention, le Cercle du Grau souhaite que la définition de « petites » et « grandes » buvettes soit clairement précisée. Le périmètre d’activités de ces deux types d’établissements très proche est difficilement contrôlable et contrôlé. Mais le sujet étant avant tout économique, le Cercle du Grau a demandé que des discussions soient entamées avec les Services de l’Etat afin que l’amplitude d’ouverture des plages privées, véritables mannes économiques et source d’attractivité touristique pour Le Grau du Roi, soit étendue du 15 avril au 15 octobre.
Quasiment parvenue à son terme, la concession des arènes sera remise en jeu cette année pour les années 2018-2019-2020. Notant quelques arguments graves portés à l’encontre de l’ancien Directeur des Arènes (lorsqu’elles celles-ci étaient en régie municipale), Sophie Pellegrin-Ponsole a préféré s’abstenir sur cette question n°4 (tout comme elle l’avait fait en 2014 lors de la première mise en DSP).
Sans aucun bilan financier détaillé présenté à l’assemblée municipale depuis trois ans, il est difficile de juger de la pertinence d’une mise en Concession de Service Public pour la gestion des arènes. Même si l’on peut se réjouir que les travaux d’entretien et de petites rénovations seront désormais à la charge du futur locataire (souhaitons que les compteurs d’eau et d’électricité le soient aussi !) et que le montant de la redevance sera indexé sur le chiffres d’affaires du délégataire, on peut regretter qu’un loyer minimum (10.000 € comme c’est actuellement le cas) ne soit pas prévu dans le cahier des charges. Mais ne voyons pas de malice, là où il n’y en a pas : il serait surprenant que l’exploitation des arènes devienne subitement déficitaire…
Autre requête formulée par le Cercle du Grau, celle de prévoir la gratuité de la location des arènes aux clubs taurins du Grau du Roi. Soumis à des dates peu favorables (principalement en début de semaine), au paiement d’un loyer de 400 € par soirée et sans possibilité d’exploiter la buvette, certaines associations ont préféré renoncer au cours de la saison 2016 à présenter un spectacle, lui aussi soumis à l’approbation du délégataire. Mais là, Monsieur le Maire a botté en touche !
Le 27 janvier 2017
Midi Libre – 30 janvier 2017