Les Calabrais face aux Tonkinois ?

Occupation du domaine public et maritime

L’équipe municipale aurait-elle suffisamment de racines et de culture graulennes pour vouloir raviver la rivalité ancestrale entre la rive gauche et la rive droite, entre les Calabrais et les Tonkinois ?

Toute blague mise à part, c’est  pourtant la seule explication que l’on pourrait trouver suite à l’envoi d’un courrier adressé à huit restaurants de qualité situés sur le quai Général de Gaulle, rive droite au Grau du Roi. Une mise en demeure au ton fielleux dans laquelle Monsieur le Docteur-Maire rappelle que « l’occupation du domaine public et du domaine maritime n’est pas un droit » et qu’il ne voudrait pas avoir recours à des « mesures coercitives » : la menace est à peine voilée et directement dirigée contre huit établissements de la rive droite, et uniquement eux.

Mais comment la prendre au sérieux quand on voit l’anarchie en matière d’application des arrêtés municipaux qui règne partout dans Le Grau du Roi ? Les commerçants de la rive droite seraient-ils vraiment les seuls à empiéter sur le domaine public et sur le domaine maritime, où d’ailleurs la Mairie n’a pas de compétences ? Pourquoi un tel ostracisme envers des établissements de qualité, tous ouverts à l’année, quand on peut à peine circuler dans certaines rues sur la rive gauche tant les terrasses débordent des limites fixées et que pour  celles-là ? Comment Monsieur le Maire peut-il accorder arbitrairement des terrasses commerciales sur le domaine public ou maritime et refuser à d’autres commerçants d’agrandir leur surface d’exploitation sur le boulevard du Front du Mer ? Comment peut-il fermer les yeux sur tables, chaises, présentoirs, portants, plaques de cuisson… qui encombrent le passage de certaines rues ou quai, sans parler de la Place du Marché, et oser envoyer la patrouille municipale aux « vilains petits canards » du quai Général de Gaulle ?

Plutôt que d’adresser un courrier péremptoire à trois semaines de la fin de la haute saison touristique, pourquoi la Mairie n’organise-t-elle pas une réunion d’information et de concertation en avant-saison avec les commerçants afin de fixer les règles communes à tous une fois pour toutes ?

Le 19 août 2018

180818_courrier_resto

« Let’s Grau » : une communication « effet-mer » ou « éphémère » ?

letsgrau
Le 16 mars 2018, le tribunal administratif exige que la Ville du Grau n’utilise plus « Let’s Grau » dans sa communication touristique, ravivant ainsi la discussion entre les pros et les anti et déroutant une équipe municipale à moins de deux mois de l’ouverture de la saison touristique.

Le 27 mars 2016, Le Cercle du Grau s’émouvait déjà de ce parti-pris [lire l’article] : « Le choix de « Let’s Grau » gêne certains à cause de son anglicisme mais là n’est pas le principal problème. […] Derrière cette accroche, « allons au Grau » (beaucoup moins glamour en français), quelle promesse est faite aux touristes ? ». 

Mais qu’ont fait la majorité municipale et les responsables du tourisme pour nourrir cette marque et pour faire rayonner notre destination ?

Installée par le prodigue directeur de station qui a depuis regagné les montagnes alpines et la très cosmopolite station de Courchevel, la marque « Let’s Grau » n’a rien apporté au Grau du Roi ne véhiculant aucune des valeurs fondamentales de notre territoire : station familiale, authenticité d’un port de pêche traditionnel, faune et flore préservées, espaces sauvages protégés, au cœur de la petite Camargue… Cette marque n’a raconté aucune histoire aux touristes et n’a apporté aucune plus-value au Grau du Roi.

Imaginer que cette marque a dopé la fréquentation touristique au Grau du Roi durant ces deux dernières années est, au mieux, d’une naïveté déconcertante au pire, malhonnête intellectuellement. Biarritz, La Baule, Deauville, Les Sables d’Olonne, Biscarosse, Collioure, … qui figurent parmi les stations plébiscitées par les touristes, savent tellement bien mettre leur territoire en valeur, qu’elles n’ont pas besoin de recourir à des subterfuges publicitaires, pour bénéficier d’un tourisme de qualité.

La conjoncture instable au plan international et la canicule qui a sévi en 2017 sont (malheureusement) les raisons principales du maintien de la fréquentation touristique au Grau du Roi. Ce n’est pas d’une marque dont ont besoin en priorité les acteurs du tourisme local qui font prospérer la station mais de davantage de considération et d’écoute de la part de la majorité municipale qui devrait les accompagner et les soutenir dans leurs investissements et leurs prises de risques. Sachons attirer les touristes pour ce que nous sommes et sur ce que nous pouvons leur offrir : notre potentiel est immense.

On nous annonce déjà que l’abandon de cette marque « éphémère » ne coûtera rien au vu de ce qu’elle aurait déjà rapporté… Que sont 40.000 € d’honoraires pour rien, et, ce, sans compter toutes les déclinaisons en prospectus, brochures, produits dérivés, stands, PLV, référencement internet… ?

Au-delà de la pertinence ou non de cette marque, si les (chers) conseillers en communication de la Mairie avaient seulement eu l’idée de mentionner la traduction française sous l’accroche « Let’s Grau », il n’y aurait point d’affaire. Depuis 2014, la communication touristique de nombreuses communes a été épinglée suite à la promulgation de la loi Toubon. On aurait pu se renseigner… « Gouverner, c’est prévoir ; et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte ». Le Cercle du Grau l’a déjà dit, ça aussi.

Le 18 mars 2018

Terrasses commerciales : Au nom de quel principe ?

terrasse_gafetou

Accorder une terrasse commerciale, même décriée car située sur des places de stationnement, à un établissement qui tend à tirer la station balnéaire vers le haut tout au long de l’année, c’est bien. Permettre à un restaurant réputé d’installer une terrasse sur un espace public, même engazonné, c’est bien aussi. Prévoir dans un nouveau schéma urbain à un troisième établissement d’agrandir sa surface extérieure, c’est tout aussi bien.

Dans un souci de développement économique et d’attractivité touristique du Grau du Roi, Le Cercle du Grau est plutôt favorable à ces installations d’autant qu’elles concernent des établissements ouverts à l’année. Mais trois autorisations délivrées sont d’autant plus difficiles à justifier sans que la fameuse charte d’embellissement de la ville visant notamment à harmoniser les terrasses commerciales, et promise par la majorité municipale depuis 2015, n’ait été élaborée et mise en place.

Alors, Le Cercle du Grau repose la question, pourquoi Monsieur le Maire n’utilise pas son pouvoir souverain pour étendre ses décisions à l’ensemble des établissements situés sur le boulevard du Front de Mer ? Des projets de qualité lui avaient été soumis avant le début des travaux de l’Esplanade de la Mer. Pourquoi privilégier certains commerçants au détriment d’autres dans un même périmètre ? La vision de Monsieur le Maire s’arrêterait-elle à de simples accointances amicales ou commerciales ?

Le 22 février 2018

Pourquoi ne pas vouloir le mieux pour Le Grau du Roi ?

frontdemer

L’implantation d’une nouvelle terrasse en front de mer suscite un certain émoi auprès des commerçants du Grau du Roi et des riverains de cet établissement. Le Cercle du Grau est très favorable à cet aménagement en harmonie avec la rénovation de cet hôtel qui apportera un vrai plus à la station. Comment ne pas se réjouir de voir émerger de tels projets qui contribuent à rehausser le niveau de l’offre touristique du Grau du Roi et permettent à la Commune d’encaisser des recettes supplémentaires ?

Aujourd’hui, Le Cercle du Grau invite tous les professionnels du tourisme à lui transmettre leur dossier de demande d’occupation du domaine public (lecercledugrau@yahoo.fr) qu’il défendra devant la Commission Développement Economique et Touristique et auprès de Monsieur le Maire.

Car c’est bien vers lui qu’il faut aujourd’hui se retourner. Pourquoi n’a t’il pas prévu dans le cadre du réaménagement du boulevard du Maréchal Juin que les commerces puissent disposer leur terrasse directement en front de mer ? Pourquoi depuis que les places de stationnement ont été supprimées, l’autorisation d’y installer des tables et des chaises n’a t’elle pas été accordée, préférant de pauvres bancs avec d’aussi pitoyables oliviers ? Ces occupations du domaine public, soumises à redevance, représenteraient une source de revenus importante pour la Commune.

Depuis deux ans, Le Cercle du Grau milite pour que la charte d’embellissement de la ville (portant sur la règlementation en matière d’occupation du domaine public, l’harmonisation des façades et des terrasses…) soit mise en place et véritablement appliquée. D’autres communes voisines ont réussi avec succès sur cette question. A force d’attendre après les recommandations d’urbanistes et autres architectes engagés sur le projet de l’Eco-quartier, chacun prend ses libertés en fonction de ses accointances avec la Mairie.

Au lieu de tirer à boulets rouges sur cette terrasse, objet de toutes les critiques (et de toutes les convoitises), profitons de cette jurisprudence pour que les commerces du front de mer bénéficie tous d’une terrasse avec vue sur mer. Chacun y trouvera son compte avec comme objectif commun la nécessaire et salvatrice montée en gamme du Grau du Roi.

Le 10 juillet 2017

Vente de l’ancien Office du Tourisme : acte délibéré ou manque de flair ?

Office_tourisme

Monsieur le Maire nous avait assurés et rassurés à propos de la vente des locaux de l’ancien Office du Tourisme qu’il veillerait à ce que le projet d’aménagement (une poissonnerie en rez-de-chaussée et un restaurant de poissons à l’étage) soit respecté malgré une offre inférieure de 10.000 € par rapport à l’autre candidat. « Il serait porté dans les actes notariés des conditions sur le respect des projets initiaux portés », déclarait Monsieur le Maire lors du Conseil Municipal du 3 février 2016.

Toujours lors du même Conseil Municipal, Monsieur le Maire justifiait son choix entre les deux projets portés pas des « enfants du Grau du Roi » en expliquant : « Il est vrai que celui présenté par la SCI MEDIAZUR était plus attractif par rapport à une orientation qu’ils veulent donner au centre ville de façon générale. C’est-à-dire une réhabilitation du centre ancien et le projet portait sur l’aménagement architectural, sa présentation a emporté la décision (…) ».

Seul Le Cercle du Grau (et Madame Yvette Flaugère) avait voté contre cette délibération pressentant à juste titre que les conditions ne seraient pas respectées. 

Acte délibéré de favoriser un projet dont Monsieur le Maire savait qu’il ne verrait pas le jour ou simplement manque de flair, en attendant, la rue Rédarès se voit flanquée d’un nouvel établissement bien loin de ce qu’on pouvait espérer pour redorer le blason décrépi de cette rue emblématique du Grau du Roi. Et malheureusement, ce n’est pas fini…

Le 17 mai 2017

Camping Municipal de l’Espiguette : trois petits tours et puis s’en va !

Camping

Bâtir sa stratégie et justifier son action en dénigrant la gestion de son prédécesseur est un usage courant dans la vie publique. C’est bien l’exercice dans lequel le Directeur de Station du Grau du Roi a excellé durant les 3 dernières années. Il ne manquera certainement pas de nous s’y plier une nouvelle fois lors d’une dernière présentation en Conseil Municipal avec force de graphiques, de tableaux et de bons mots. La logorrhée verbale de ce bon acteur a en séduit plus d’un. Au demeurant, le dossier « Tourisme » dont il avait la charge au travers du camping municipal et de l’office du tourisme, mérite quelques décryptages avant son départ.

Restant entendu que la gestion « de bon père de famille » conduite par l’ancien directeur aurait pu être perfectible, on a appris que la renégociation des emprunts de la SEM du Camping de l’Espiguette est en cours avec une possibilité de gain total sur la période 2017-2025 de 64 377 € (soit environ 9 000 € par an). Parfait, même s’il n’y a pas de quoi sauter au plafond !

En revanche, il est peu scrupuleux d’annoncer en Conseil d’Administration que l’ancien Directeur du Camping ait acquis sans « réelle » mise en concurrence, 400 chalets pour un montant de 10 millions d’euros entre 2001 et 2013. Il faut savoir qu’une SEM, telle que celle qui régissait le Camping de l’Espiguette, ne percevait aucune subvention publique et n’était donc à l’époque pas soumise au Code des Marchés Publics. Seuls trois devis de fournisseurs suffisaient pour se déterminer. D’ailleurs, la Chambre Régionale des Comptes n’aurait certainement pas omis de mentionner ce dysfonctionnement dans son rapport si le cadre légal n’avait pas été respecté. Cela étant, on peut raisonnablement regretter qu’aucune autre consultation n’ait été menée pendant ces 14 ans et on peut être surpris que cette connivence commerciale n’ait jamais été remise en cause durant la période. Mais que faisaient donc les élus de l’opposition, au premier rang duquel figurait Monsieur le Maire, pendant toutes ces années ?

Apprendre la passation d’un marché de 500 000 € annuels pour la société de gardiennage du camping depuis 2008 sans mise en concurrence peut également étonner mais encore une fois, la SEM du Camping de l’Espiguette n’était pas soumise au Code des Marchés Publics. Juridiquement, rien à redire même si déontologiquement d’autres consultations auraient pu être engagées afin de s’assurer que les montants de prestations se situaient dans les prix du marché.  Mais que faisaient donc les élus de l’opposition pendant toutes ces années ?

En 2016, le résultat d’exploitation est annoncé en progression de 611 000 € pour la SEM Le Grau du Roi Développement : un bon point pour la nouvelle direction mais n’oublions que la Mairie a versé 525 000 € à l’occasion du transfert des services de l’Office du Tourisme vers la SEM.

Ces trois exemples illustrent le mode de fonctionnement d’un Directeur qui s’est posé avant tout comme un gestionnaire et non pas en animateur d’une station qui perd chaque année un peu plus en attractivité. Pas assez de budget, pas assez de liberté d’action, on ne connaîtra probablement jamais les vraies raisons de ce départ, ô combien prévisible, annoncé (hasard du calendrier) le jour du vote du budget de la Commune.

Le Cercle du Grau souhaite que le prochain directeur (trice) de la station presse un peu plus « le jus de cervelle » plutôt que n’actionne le « robinet à finances » pour offrir à la Ville de vrais événements et constituer un réseau de professionnels du tourisme tout à fait capables de répondre aux attentes des vacanciers.

Lets’ « Grau » to the mountains (le directeur de station repartant vers les montagnes) !

Le 19 avril 2017

La Voga : la fin d’une époque

voga

Au terme de presque 20 années, la Voga (qui s’était déjà vue amputée de « Mostra ») sera sacrifiée en 2017 sur l’autel de la réduction budgétaire. Il est vrai que cette manifestation nautique avait perdu depuis bien longtemps son âme originelle où l’on voyait évoluer des embarcations des quatre coins de la Méditerranée sur le canal, épicentre de la Voga.

On peut donc comprendre que la municipalité ne veuille plus dépenser 70.000 € pour une course de bateaux en carton, (aussi sympathique soit-elle), et la déambulation de quelques peñas dans  le centre ville.  Il est vrai aussi que le week-end de l’Ascension n’a pas besoin d’une manifestation de grande ampleur, tant il draine déjà de nombreux touristes pour peu que la météo soit de la partie. Ce rendez-vous, devenu un peu désuet au fil des années ne servait  finalement que de prétexte à balader une poignée d’organisateurs-fondateurs de la Voga un peu partout sur les rives de la Méditerranée.
 
Donc exit la Voga… Mais plutôt qu’une décision aussi radicale et arbitraire que peu de Graulens comprendront, il aurait certainement été plus judicieux de repenser cette manifestation en lui redonnant un second souffle. N’a-t-on pas recruté un « super-avion-directeur-de-station » pour ce genre de réflexion ? Il serait peut-être temps de jouer dans la cour des grands en créant ou en accueillant de grandes manifestations : World Tour de Kite-Surf,  épreuves internationales de voile, festival de musiques sur la plage de l’Espiguette, fête de la gastronomie associant les commerçants et les restaurants du Grau du Roi, événement autour de l’art et des antiquités de marine…  
 
L’  « avion de chasse sans plan de vol » semble désespéremment cloué au sol ! A moins qu’une nouvelle fois, la Municipalité n’attende une initiative providentielle de la part d’une association de commerçants, de quartier ou sportive pour faire vivre Le Grau du Roi. 
Cette façon de botter systématiquement en touche devient vraiment insupportable.
Le 22 novembre 2016

Carton Plein !

espiguette

Au dernier Conseil Municipal (29 juin 2016), on a joué à « carton plein ». Unanimité totale sur les 15 questions inscrites à l’ordre du jour, c’est peu dire des enjeux majeurs qu’elles soulevaient : sortie d’inventaire d’une tondeuse, motion de soutien à la candidature de la Ville de Paris pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2024, don d’un tableau à la Commune… A côté de cela, la modification du nom de la « régie des recettes » en « régie des taxes diverses » qui sera chargée de l’encaissement de la taxe de séjour. Une crainte a été soulevée en Conseil Municipal quant à cette taxe de séjour qui ne devra pas être « noyée » dans les taxes diverses mais bien être utilisée à des fins uniquement touristiques.

 

A part, ces menues questions, s’est ajouté le rapport d’activités du délégataire des Arènes qui en 5 minutes chrono a réussi à présenter une année complète d’exploitation ! Mais la palme de la présentation revient sans conteste au Directeur de Station qui passa près de 3/4 d’heure à nous expliquer que le « Messie touristique » était enfin arrivé !

Tout y est passé, égratignant au passage les anciennes directions, et justifiant par de banales anecdotes son poste et son salaire. Ainsi a-t’on a appris que certains véhicules de service du camping municipal roulait au fuel et sans assurance, que le « Splash » et les jeux aquatiques n’étaient pas aux normes, que le camping n’avait pas été repeint depuis 30 ans, qu’il n’y avait jamais eu de commercialisation, que la gestion était celle d’un bon père de famille et sans plus, je suis sûre que l’intéressé appréciera… ! A moins qu’à vouloir noircir le tableau à ce point, on ne veuille nous laisser entendre qu’il faudrait (aussi) vendre le Camping de l’Espiguette qui rapporte tout de même (même indirectement) plus de 800.000 € à la Collectivité chaque année et qui affiche un résultat net d’exploitation de 200.000 € en 2015.

 

Quant à l’Office du Tourisme, tout va bien : une fréquentation en hausse à la Villa Parry (alors que 59% des Offices du Tourisme du Gard déclarent une baisse d’activité en mai et juin 2016), le « problème des photocopieurs » (où nouvelle et ancienne majorité municipale observent un mutisme parfait) est en cours de règlement…, des cavaliers—connectés aux entrées de ville pour renseigner les touristes, des reportages (payés pour la plupart) comme s’il en pleuvait… Mais quid des reportages à charge comme ceux qui tournent en boucle sur D8 ou W9 où on nous présente une station balnéaire oscillant entre Chicago et Bogota ???

 

Bref, beaucoup d’effets d’annonces mais qui apportent quoi à l’économie touristique de notre Commune ? Pas d’accompagnement des professionnels touristiques dans leur commercialisation, une troisième saison sans site Internet digne d’une ville comme Le Grau du Roi (la préfiguration du futur site devrait être mise en ligne début juillet, mais on est début juillet !)…

 

Celui qui a son arrivée nous expliquait qu’ici on n’avait rien compris au web, qui se gargarisait à chaque réunion que « vacancesencamargue.com », ça ne servait en rien l’image de la station, qu’il fallait à tout prix que le nom de la destination figure dans l’adresse du site, et bien, c’est celui-là même qui nous explique 18 mois après son arrivée que le futur site s’appellera « letsgrau.com » ! Sûr que les touristes du nord de l’Europe ou même d’au-dessus de la Loire vont nous trouver sur la toile !!!

 

En savoir plus sur le dossier Tourisme

 

Le 5 juillet 2016

Let’s Grau : une bien jolie coquille vide !

moule

La nouvelle marque assortie de la nouvelle identité visuelle du Grau du Roi, présentée le 5 mars dernier, a déjà suscité beaucoup de réactions. Le choix de « Let’s Grau » gêne certains à cause de son anglicisme mais là n’est pas le principal problème. Monsieur le Maire a, peut-être, pêché par excès de zèle, voulant se rapprocher un peu plus de son mentor, Maire de Montpellier avec son « Montpellier Now » ou de l’ancien Président de l’Agglo de Montpellier avec son « Montpellier Unlimited » (qui lui a coûté cher dans tous les sens du terme). Oui, Le Grau du Roi veut jouer dans la cour des grands mais de là à justifier ce choix en se comparant avec « Nice & Smart », « So Toulouse », « Only Lyon »…, l’exercice est osé. Mais là aussi, passons, soyons ambitieux pour l’avenir de la station. Et c’est là que ce coup de com’ à 30 ou 40 milliers d’euros (seulement d’honoraires pour l’agence de communication) foire. Derrière cette accroche, « allons au Grau » (beaucoup moins glamour en français), quelle promesse est faite aux touristes ? 

Côté animations, le directeur de station a eu les honneurs de la presse régionale pour annoncer… RIEN. Le Grau du Roi devait accueillir l’Equipe de France de Football en préparation pré-Euro 2016, mais elle a préféré Biarritz. Le Grau du Roi devait organiser le Salon de la Glisse et de la Voile Légère mais « un problème de calendrier » a imposé de repousser cette manifestation à 2017. Alors quoi de nouveau sous le soleil en 2016 ?

Organiser une démonstration de wake-surf en marge du Festival International des Sports Extrêmes de Montpellier ? S’approprier le succès de l’Abrivado des Plages ou des Graulinades (événements installés depuis de nombreuses années) ? Pas grand chose de novateur pour ce spécialiste, dépeint par Monsieur le Maire lors de son recrutement comme un « avion » mais qui semble cruellement « en panne de carburant » et forcé de rester sur le « tarmac » du Camping de l’Espiguette dont il a pris la Direction, cumulant ainsi les deux postes (quant aux salaires…).

Jouant en double avec le Délégataire des Arènes (dont on pourrait presque croire qu’il fait partie des effectifs municipaux tant la proximité est grande et la mise à disposition de moyens de communication étonnante), la Mairie s’enorgueillit d’une « programmation exceptionnelle » pour l’été 2016 dans laquelle elle n’y est pour rien.

Alors à part quelques spectacles et trois feux d’artifices, la saison touristique s’annonce de la même couleur que celle des années précédentes. Où sont les deux nouveaux événements promis lors des Rencontres d’Automne, pour 2016 ?

Certes, la direction de station a eu fort à faire depuis 15 mois entre la mise en place de la marque et l’installation de l’office du tourisme à la Villa Parry. Mais toujours rien pour aller chercher les touristes en avant et après-saison pour éviter que Le Grau ne se meure de novembre à avril. Toujours rien en faveur des professionnels du tourisme qui peu à peu délaissent leur activité pour aller s’installer ailleurs ou pour les commerçants, ouverts à l’année, qui en arrivent à se demander s’ils ne feraient pas mieux de prendre de très longues vacances.

Les perspectives 2016 font état de de l’accueil d’un groupe allemand d’aviron, de deux séminaires de 250 personnes en juin et septembre et de la Fédération Féminine Chinoise pour des stages sportifs. Quelles actions sont menées en faveur des touristes individuels à qui on n’est toujours pas capables d’offrir une gamme de séjours packagés sur le site Internet de l’Office du Tourisme ?

Ce site, dont le Directeur de Station s’était allègrement moqué à son arrivée, prétendant que le nom de « Vacances en camargue.com » était médiocre en termes de marketing touristique puisqu’il n’indiquait pas le nom de la commune. Que va t’il nous offrir pour 80.000 € lors de sa refonte ? « Let’s Grau.com » ? Pourvu que ça ne tourne pas à « groland.com » !

Ne parlons même pas de la nouvelle façon d’accueillir les vacanciers (encore faudrait-il qu’ils sachent en amont ce que notre destination propose). Imaginez des conseillers en séjours, habillés aux couleurs de la marque, aller au devant des automobilistes coincés dans le rond-point de Montago ou au rond point de la gendarmerie, pour distribuer des prospectus à cheval ou à vélo. Accueil et bonne humeur garantis !

Alors, oui, une marque territoriale pourrait être une bonne chose pour la Commune à condition d’y mettre du contenu à l’intérieur. Mais pour l’instant, on ne fait que « repeindre la girafe » !

 Le 27 mars 2016