Au terme des trois réunions organisées dans le cadre des Etats Généraux du Centre-Ville, le constat de fausse concertation et la manœuvre pré-électorale, pressentis par Le Cercle du Grau en ouverture de ces rencontres, semble désormais être partagé par tous ceux qui y ont participé en apportant leur (modeste) contribution.
Peu ou pas préparées, ces réunions ont davantage ressemblé à des discussions de « café du commerce » où chacun y est allé de son témoignage ou de sa (parfois fausse) bonne idée plutôt qu’à des réunions destinées à redynamiser un centre-ville qui se paupérise et qui se meurt peu à peu. Annoncées comme des solutions-miracles, les deux études Urbanis et Bérénice ont simplement livré un constat que chaque Graulen, résident ou commerçant, et parfois les deux, est en mesure de dresser depuis plus de 10 ans. Alors une fois que tout cela a été dit ; que les doléances ont été consignées ; que de nombreux exemples dans des communes limitrophes ont été énoncés, que fait-on ?
La Municipalité, aux affaires depuis 2014, nous promet depuis le début de son mandat, une charte d’embellissement pour les devantures des commerces et l’harmonisation des terrasses commerciales ? Où en est-on ?
A propos de la rénovation des façades le long du Canal, malgré les nombreuses propositions du Cercle du Grau, aucune mesure incitative (réduction de la taxe foncière, subventions exceptionnelles accordées par la Commune…) n’a encore été proposée aux propriétaires, qu’attend-on ?
Pour les pontons pêcheurs, en 2015, Le Cercle du Grau avait proposé à la Municipalité, (qui prétendait déjà travailler sur le dossier), une solution de coffres en aluminium, bardés de bois, pour stocker le matériel, répondant au double impératif : sanitaire et esthétisme. Où en est-on ?
Concernant l’occupation du domaine public, Le Cercle du Grau a, à de nombreuses reprises, tiré la sonnette d’alarme, dénonçant un laxisme, d’ailleurs largement revendiqué et assumé, de la part de Monsieur le Maire. Comment accepter que certains commerces utilisent leur local comme zone de stockage et débordent sur le domaine public pour exercer leur activité commerciale ? Sur cette question, Monsieur le Maire affirme ne pas vouloir engager de bras de fer avec les commerçants peu scrupuleux ni avec leurs propriétaires… Que fait-on ?
Quel que soit le sujet, Monsieur le Maire en reste toujours au stade de l’observation. Après concertation, discussion, il devrait normalement y avoir propositions et actions… Et ce ne sont pas les idées qui manquent. Les conseils de quartier en témoignent. Lors des réunions autour du futur écoquartier méditerranéen où Le Cercle du Grau a perçu un réel intérêt, parfois teinté d’inquiétude légitime, de la part des Graulens. S’ils ont compris la philosophie générale de ce projet, la pseudo-concertation qui dure depuis des mois n’est pas satisfaisante. De réunion en grand-messe en présence de l’architecte catalan, les Graulens ont le sentiment de s’être laissés endormir par de grands principes d’aménagements urbains qui viennent de passer brusquement en phase opérationnelle avec le lancement des appels d’offres auprès des promoteurs immobiliers. La plupart des riverains de ce futur écoquartier découvre aujourd’hui avec angoisse le véritable projet. En d’autres termes, en limite de l’espace à bâtir, proche du lotissement Lou Fanal, là où Monsieur le Maire avait annoncé la réalisation de « petites maisons de pêcheurs », les résidents verront bientôt fleurir au bout de leur jardin des immeubles de même hauteur que ceux de Port Royal.
Depuis l’automne dernier, accompagné de trois architectes-urbanistes, Le Cercle du Grau a engagé une vaste réflexion sur cet écoquartier ainsi que sur les problématiques de circulation et de stationnement. Il présentera des propositions alternatives à ces aménagements déterminants pour l’avenir du Grau du Roi, dans les prochaines semaines.

© Anyojy Beltrando – Alphaville – Tractebel
Le 26 février 2019
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