Avec un taux de fréquentation de moins de 43% sur l’année 2017, les spectacles proposés par l’espace Jean-Pierre Cassel sont loin de faire recette !
Sur la seule année 2017, il enregistre un déficit de près de 79.000 €, avec une dépense de 105.000 € pour les 18 contrats contre 26.000 € de recettes de billetterie. Et ce, sans compter les dépenses de fonctionnement pour l’accueil de ces spectacles (charges de personnels, électricité, nettoyage…) qui font grimper la note à 180.000 € de budget annuel pour l’Espace Jean-Pierre Cassel.
La programmation, aussi “éclectique” soit-elle, ne peut pas être remise en cause sans susciter une montée au front de la part de la majorité municipale, elle ne semble pas pour autant séduire un large public. Avec quatre spectacles ayant réuni moins d’une centaine de spectateurs, on peut légitimement s’interroger sur la pertinence des choix artistiques puisque le prix du billet, affiché en moyenne à 8,25€, ne serait pas la seule cause de la désaffection du public dans la salle.
Alors que des opérateurs privés du Grau du Roi proposant des spectacles de théâtre dans des salles, pourtant moins adaptées que l’Espace Jean-Pierre Cassel, parviennent à attirer plus de 300 spectateurs malgré un ticket moyen autour de 20€.
La Municipalité doit revoir son mode des gestion. La Ville n’a pas les moyens de poursuivre cette politique culturelle qui, sous couvert de favoriser l’accès à tous à la culture, ne satisfait qu’une poignée de fans, à la fois juges et parties. Oui, Le Cercle du Grau insiste pour qu’un nouveau modèle économique soit envisagé pour que justement rayonne cette belle salle de spectacles de 386 places. D’autres communes du littoral ont déjà fait d’autres choix, et plutôt avec succès…
“L’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul”, disait Gandhi.
Le 6 février 2018