Conseil Municipal du 30 Janvier 2019
La question sur la concession des plages a alimenté toutes les conversations depuis le lancement de l’appel d’offres à la fin de l’été 2018. Le Cercle du Grau s’est abstenu sur cette délibération car il estime que la procédure d’attribution est particulièrement injuste pour les candidats.
Injuste car on demande aux soumissionnaires de se positionner précisément sur une concession. Il serait plus équitable d’évaluer les dossiers selon la taille et l’emplacement de la concession souhaitée et d’analyser les offres financières en fonction du type de concession retenue (surface de plus ou moins de 750 m2, en centre-ville ou à l’extérieur). Une fois les meilleures offres sélectionnées (le dossier technique comptant pour 60% dans la décision finale), il suffirait à la Commission d’Appel d’Offres de procéder à un tirage au sort pour l’attribution des concessions.
Injuste parce qu’aujourd’hui, entre « radio couloir » et autres « petits délits d’initiés », les candidats sont orientés vers certains établissements et découragés de se positionner sur d’autres… Et là, sans tenter d’accorder la préférence à de jeunes Graulens en pleine construction de leur avenir professionnel, de leur projet de vie, sans examiner les situations de chacun, la Municipalité (qu’on peine parfois à croire sociale) encourage d’incroyables enchères entre de solides sociétés et de simples particuliers.
Difficile de comprendre le principe de cette procédure d’appel d’offres où les candidats proposent un prix de départ qui peut, dans certains cas, s’envoler au fil des discussions. « C’est votre dernier mot ? », les négociations se sont, semble t’il, parfois transformées en d’irraisonnables enchères. Quel intérêt de proposer un prix sous pli cacheté si celui-ci peut-être réévalué au gré des discussions, voire de certaines fuites ?
Le mode d’attribution de ces DSP mérite de sérieuses évolutions et un grand toilettage, sans se réfugier derrière le fait qu’on pérennise une situation pratiquée depuis longtemps dans la Commune. Tout comme, il aurait été opportun de réfléchir à une durée de concession rallongée. Quand on sait l’investissement des candidats, quand on connaît toutes les étapes de cette procédure (presqu’un an), pourquoi ne pas proposer une durée de 10 ans comme cela est déjà le cas pour certaines concessions ?
En ces temps socialement agités où on appelle à la solidarité et à l’entraide, le Cercle du Grau trouve particulièrement regrettable pour l’unité de la cité, d’encourager les Graulens à « lancer des OPA » les uns contre les autres. Alors qu’à contrario, certaines structures ont été épargnées face à la flambée des redevances…
Le Cercle du Grau trouve particulièrement regrettable de cautionner de telles différences de redevances, allant du simple ou double pour des concessions en tous points identiques et plombant dès la première année la gestion d’une entreprise naissante.
Oui, le Cercle du Grau trouve tout cela particulièrement injuste. Et malgré toutes ces raisons, le Cercle du Grau, par la voie de sa représentante au Conseil Municipal, Sophie Pellegrin-Ponsole, n’a pas voté contre cette délibération car il se réjouit de voir l’ouverture (ou la réouverture) de 16 établissements de plage qui contribuent au dynamisme économique de notre Commune.
Le 31 janvier 2019