
Suite aux multiples obstructions de Monsieur le Maire, alors conseiller municipal d’opposition socialiste, le programme immobilier des Orchidées, empaillé depuis 2006, a enfin débuté. Réjouissons-nous d’entendre enfin résonner les premiers coups de pelleteuses au Boucanet et oublions très vite la faune détruite sur le site mais replantée ailleurs, l’opportunité du choix de ce lieu en entrée de ville et en lisière d’une pinède classée, et surtout, ne nous soucions plus des risques d’inondation avérés ou supposés.
Bâtis dans une zone d’expansion de crue, ces 120 logements pourraient un jour avoir les pieds dans l’eau mais les pouvoirs publics ont tout prévu : des constructions sur pilotis devraient faire l’affaire et étancher le flot des mises en garde des oiseaux de mauvaise augure. Soit ! Mais là où les élus ne doivent plus jouer à « Risk » en déplaçant les traits de la limite des zones inondables lors de l’élaboration des PPRI (Plan de Prévention de Risques d’Inondation), c’est lorsqu’il s’agit de nos enfants.
La parcelle sur laquelle repose le projet actuel de construction du Collège d’Alzon a été rendue inconstructible par le PPRI pour risque grave d’inondation en octobre 2013. « Le secteur du Boucanet est lui plus exposé. L’orientation du trait de côte est moins favorable » (extraits P.29 du Rapport de Présentation du Grau du Roi sur le Plan de Prévention des Risques d’Inondation émanant de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer). Ce n’est pas uniquement l’absence de cordon dunaire qui rend la parcelle inconstructible, même si cela en augmente considérablement le risque. C’est le niveau du terrain naturel qui soumet cette parcelle à un risque potentiel de submersion par plus d’1 mètre d’eau. Cette zone à risque est bien qualifiée de zone de danger par le PPRI.
Ce n’est pas de politique dont on parle mais de simple bon sens, comment avoir eu l’audace d’accorder le 11 septembre 2013, un mois avant la publication de ce rapport, un permis de construire au futur collège privé du Grau du Roi dans une telle zone ? L’actuel Maire du Grau, alors conseiller municipal d’opposition, avait bien avancé une alternative à ce projet à risques en proposant une construction plus haute en lieu et place des locaux de la colonie de vacances, L’Espoir, qui abrite déjà les locaux du collège, sur une zone hors de danger car située sur une parcelle d’aléa modérée. La démolition ainsi que la reconstruction du bâtiment, permettant de surélever le plancher, auraient garanti la sécurité des collégiens en cas de submersion marine.
Alors pourquoi, aujourd’hui parvenu aux commandes de la ville, Monsieur le Maire ne s’oppose t’il plus à ce projet ubuesque et dangereux ? En 2008, la Mairie du Grau du Roi avait accordé sa caution à hauteur de 50% du capital emprunté par le G.I.E pour l’achat et la construction de ce nouveau bâtiment. Sept ans après, la nouvelle Municipalité aurait-elle signé à nouveau une garantie d’emprunt en application des Délibérations du Conseil Municipal de 2008 ? Peu probable car la validité des garanties d’emprunt est soumise à des délais d’exécution. Mais, le Collège pourrait bientôt solliciter la commune pour une nouvelle garantie d’autant que le Conseil Général du Gard semble avoir « décliné l’invitation ». Et là, on verra bien si le projet du Collège d’Alzon, tout comme celui des Orchidées (tant décriés par le groupe d’opposition de l’époque), sont devenus moins dangereux une fois dans la majorité.
Objectif Gard – Le 1er novembre 2015
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pour ce qui est du lotissement la construction sur pilotis est une solution; mais pour ce qui est du collège il encore dénaturer la plage alors obligation de reconstruire sur celui existant et surtout donner la priorité aux enfants du Grau afin qu’ils ne soient pas obligés de faire des km en bus
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Il semblerait que depuis, le conseil departemental a donne son accord pour la garantie d’emprunt. Les elus du Grau du Roi vont maintenant se prononcer sur la garantie des 50% restant. Les finances communales seront impactees par cette decision, lorsque par malheur ce batiment sera inonde, et que les assurances refuseront d’indemniser un batiment construit dans une zone de danger au Plan de Prevention des Risques Inondation, ( permis illegal)
Qui va financer le cordon dunaire inexistant au droit de la parcelle ?
Dans les annees a venir, on nous demandera de financer une digue pour proteger le college…
On ne peut pas se glorifier de vouloir renaturer l’espace de l’ancien hopital et betonner de facon importante 300m plus loin !
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