Rien de bien vibrant à noter lors du Conseil Municipal du 26 octobre dernier. Rien, si ce n’est quelques échanges de politesse entre la Majorité et certains élus d’opposition. Une bienveillance policée où chacun y va de son remerciement, de sa petite précision, de son commentaire, bref une agitation bien circonscrite où chacun continue à jouer son rôle de comédien. Hormis quelques embarras sur des dossiers portés par l’ancienne équipe municipale (un bateau enlevé et remisé par les services municipaux sans en avoir averti officiellement le propriétaire ; une majoration de 5 000€ supplémentaires pour la convention de médiation avec l’Association Samuel St Vincent pour le Train à 1€, signée pour la première fois sous l’ancienne municipalité) et sur lesquels la nouvelle majorité n’a pas voulu souffler pour ne pas raviver les braises, on a assisté à une tacite complicité, notamment entre les candidats engagés pour les prochaines élections régionales qui avaient choisi le « pacte de non-agression ».
La Commission Urbanisme et Développement Durable, réunie un peu dans l’urgence quelques heures avant la séance du Conseil Municipal a été beaucoup plus riche. Dommage d’ailleurs de ne pas rendre publics les compte-rendus de ces réunions afin que les Graulens puissent savoir à quelle sauce « urbanistique », ils vont être mangés !
Au chapitre de cette réunion (la 2ème depuis mars 2014), une vaste réflexion autour du terrain dit « Pontet ». L’équipe municipale semble avoir avancé sur le projet puisqu’a été évoquée la possibilité de signer une Convention avec l’Etablissement Public Foncier du Languedoc-Roussillon pour mener les négociations entre les vendeurs et les promoteurs. Pourquoi pas si cela empêche de faire n’importe quoi sur cet emplacement exceptionnel. Témoignage supplémentaire de la bonne volonté de la Mairie, le lancement d’une consultation pour s’attacher les services d’un cabinet d’architectes-urbanistes pour réfléchir à un plan d’aménagement global, incluant le cœur de ville et les abords du Canal. Jusque-là tout va à peu près bien même si on peut s’interroger sur les motivations de l’EPF de s’engager sur une simple mission de « médiateur » désintéressée et si on peut regretter que les conseils avisés d’un urbaniste extérieur arrivent malheureusement bien tard.
Au cours de cette réunion, les membres de la Commission ont également été informés de la vente du patrimoine municipal. Sur la Résidence de Camargue où la Mairie semble avoir entendu l’avis de certains Conseillers Municipaux de conserver la vocation touristique de cet ensemble, s’achemine vers une vente à un promoteur. Ce dernier regrettera peut-être de ne pouvoir convertir cet espace en logements, bien plus lucratifs, mais qui sera peut-être « dédommagé » en se voyant « offrir » en contre-partie le fameux terrain Pontet, évoqué plus haut… On en reparlera.
La cession des locaux de l’Office de Tourisme devrait se concrétiser rapidement. Là aussi, sans charte d’urbanisme pour la commune et avant l’arrivée d’un cabinet de spécialistes pour repenser le centre-ville, quelle sera la marge de manœuvre de la Mairie pour, si ce n’est imposer, au moins d’inciter le nouvel acquéreur de tirer la rue Rédarès vers le haut ? Des logements au premier étage pour héberger des saisonniers et de 4 à 6 commerces au rez-de-chaussée, il est à craindre que la montée en gamme pour cette rue commerçante ne soit pas pour tout de suite. Les mêmes craintes peuvent également être formulées concernant la vente de l’ancien Hôtel de Ville sur le quai Colbert. L’équipe municipale ne cesse de déprécier ce bien immobilier en piteux état, sans possibilité de parking, peu accessible, frappé d’une servitude…
En mars 2015, Monsieur le Maire préférait vendre à la SCI Dupin et Rossignol pour 690.000 € invoquant que « Le projet les a séduit parce qu’il respecte l’âme des anciennes écoles, ils ne détruisent pas il garde le bâtiment initial. Il pense que c’est important dans le cœur du village de garder le bâtiment en l’état, il y avait d’autres propositions avec des projets de destruction de l’ensemble pour rebâtir ». Et six mois après, on efface tout, on recommence et on retient la proposition initiale à 850.000 €. Dommage d’avoir perdu six mois dans cette affaire. Seule source de satisfaction, avoir préservé les intérêts de la commune.
Le 28 octobre 2015
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