Le désengagement de Groupama, principal assureur des manifestations taurines, met en péril l’ensemble de nos fêtes de rue et nos traditions camarguaises. Et avec elles, notre identité locale.
Depuis des années, manadiers, clubs taurins, organisateurs de spectacles… alertent sur l’explosion des primes d’assurance. Les collectivités, les bénévoles, les comités des fêtes ont multiplié les efforts pour renforcer la sécurité mais ils seront toujours insuffisants face aux comportements inadaptés de certains spectateurs. Ceux qui connaissent nos villages savent que les fêtes votives ne sont pas un folklore du passé. Elles sont un moteur économique essentiel pour nos communes, une source d’emplois saisonniers, un lien social unique et ancestral.
Le monde taurin se trouve à un carrefour. D’un côté, la nécessité de préserver des coutumes séculaires ; de l’autre, l’impérieuse obligation de les adapter à un monde où la sécurité des personnes et le respect de l’animal ne sont pas négociables.
À moins de deux mois de la fin de l’année, des centaines de communes ne savent pas si elles pourront maintenir leurs fêtes en 2026. Ce n’est pas acceptable. Le préfet du Gard a accepté d’organiser prochainement une table ronde. J’espère ardemment qu’elle débouchera sur des solutions concrètes et rapides.
Les manifestations taurines ne sont pas un danger à éliminer : ce sont des traditions à protéger, à moderniser si nécessaire, mais jamais à abandonner. C’est l’âme de nos villages que nous défendons.
Le 7 novembre 2025


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