« Cohérence » ou « co-errance » pour l’équipe municipale ?

Conseil Municipal du 27 septembre 2017

Nouvel élément de langage de Monsieur le Maire, la « cohérence » a été mise à toutes les sauces lors des 15 questions inscrites à l’ordre du jour du Conseil Municipal du 27 septembre 2017.

« Cohérente » l’activité de l’Espace Jean-Pierre Cassel pour lequel la Mairie refuse catégoriquement d’envisager une mise en Délégation de Service Public comme pour les Arènes ? Où est la cohérence de gestion entre ces deux espaces de spectacles, les Arènes ne rapportant qu’un loyer annuel de 10.000 euros et l’Espace Jean-Pierre Cassel proposant une programmation  humoristique très proche de celle des arènes et qui coûte 150.000 euros chaque année à la Commune ?

« Cohérente » la position de Monsieur le Maire sur la renaturation de l’ancien hôpital alors qu’en 2011, il votait contre cette délibération (lire la délibération du 27 janvier 2011 – 110127_delib_CM(1)) estimant que les « frais de  démolition et  la  remise  en état de l’espace naturel ne devait pas être pris en charge par la Commune » ? A l’époque en sa qualité de Conseiller Régional, Monsieur le Maire siégeait au Conseil d’Administration du CHU de Nîmes. A ce titre, il était parfaitement informé des coûts des travaux qu’il présente aujourd’hui comme « largement sous-estimés ». Six ans après, il semble découvrir  que  le  montant  des  travaux  est  3,5  fois  supérieurs  aux montants annoncés en 2011 et présente une « facture » de 5,7 millions d’euros dont plus d’un  million  d’euros  à  la  charge  de  la  Commune.  Alors aujourd’hui, Le Cercle du Grau repose  la question comment Monsieur le Maire peut demander à la Commune supporter une telle charge ? Quant à l’utilisation de cet espace de 7 hectares à l’emplacement unique : exit la création d’un centre de loisirs pour les enfants du Grau, jugée trop éloigné des activités proposées ; exit, aussi, le centre de soins pour les tortues marines, jugé trop éloigné du Seaquarium. Alors quels sont les projets pour cette zone finalement « loin de tout » ? Ni cohérente, ni visionnaire, cette position.

« Cohérent » de confier à un énième cabinet d’urbanisme, une mission de redynamisation du commerce du centre-ville durant 14 semaines à partir…d’octobre ? Peut-être pas la meilleure période pour effectuer un état des lieux alors que la majorité des commerces a baissé le rideau depuis fin septembre ! Urbanis, Bérénice, BAU-B, la SEGARD… Le Grau du Roi semble devenir un véritable laboratoire pour un bon nombre de cabinets d’études et surtout une source de revenus inépuisable. Le Cercle du Grau s’inquiète de la multiplication de ces intervenants et de la juxtaposition de leurs interventions sans aucune visibilité sur les plannings de mise en oeuvre et sans qu’aucune restitution de ces analyses ne soit jamais présentée. Evoquée depuis 2015, la charte d’embellissement du centre ville verra peut-être le jour pour la saison 2018, en espérant que la Commission Urbanisme soit, pour une fois, associée à ces travaux…

Alors « cohérence » pour un Maire qui saute de projet en projet ou plutôt « co-errance » d’une équipe municipale perdue qui semble subir les dossiers en les découvrant en Conseil Municipal ?

A lire aussi : Midi Libre du 30 septembre 2017170930_ML1

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Le 2 octobre 2017

Camping Municipal de l’Espiguette : trois petits tours et puis s’en va !

Camping

Bâtir sa stratégie et justifier son action en dénigrant la gestion de son prédécesseur est un usage courant dans la vie publique. C’est bien l’exercice dans lequel le Directeur de Station du Grau du Roi a excellé durant les 3 dernières années. Il ne manquera certainement pas de nous s’y plier une nouvelle fois lors d’une dernière présentation en Conseil Municipal avec force de graphiques, de tableaux et de bons mots. La logorrhée verbale de ce bon acteur a en séduit plus d’un. Au demeurant, le dossier « Tourisme » dont il avait la charge au travers du camping municipal et de l’office du tourisme, mérite quelques décryptages avant son départ.

Restant entendu que la gestion « de bon père de famille » conduite par l’ancien directeur aurait pu être perfectible, on a appris que la renégociation des emprunts de la SEM du Camping de l’Espiguette est en cours avec une possibilité de gain total sur la période 2017-2025 de 64 377 € (soit environ 9 000 € par an). Parfait, même s’il n’y a pas de quoi sauter au plafond !

En revanche, il est peu scrupuleux d’annoncer en Conseil d’Administration que l’ancien Directeur du Camping ait acquis sans « réelle » mise en concurrence, 400 chalets pour un montant de 10 millions d’euros entre 2001 et 2013. Il faut savoir qu’une SEM, telle que celle qui régissait le Camping de l’Espiguette, ne percevait aucune subvention publique et n’était donc à l’époque pas soumise au Code des Marchés Publics. Seuls trois devis de fournisseurs suffisaient pour se déterminer. D’ailleurs, la Chambre Régionale des Comptes n’aurait certainement pas omis de mentionner ce dysfonctionnement dans son rapport si le cadre légal n’avait pas été respecté. Cela étant, on peut raisonnablement regretter qu’aucune autre consultation n’ait été menée pendant ces 14 ans et on peut être surpris que cette connivence commerciale n’ait jamais été remise en cause durant la période. Mais que faisaient donc les élus de l’opposition, au premier rang duquel figurait Monsieur le Maire, pendant toutes ces années ?

Apprendre la passation d’un marché de 500 000 € annuels pour la société de gardiennage du camping depuis 2008 sans mise en concurrence peut également étonner mais encore une fois, la SEM du Camping de l’Espiguette n’était pas soumise au Code des Marchés Publics. Juridiquement, rien à redire même si déontologiquement d’autres consultations auraient pu être engagées afin de s’assurer que les montants de prestations se situaient dans les prix du marché.  Mais que faisaient donc les élus de l’opposition pendant toutes ces années ?

En 2016, le résultat d’exploitation est annoncé en progression de 611 000 € pour la SEM Le Grau du Roi Développement : un bon point pour la nouvelle direction mais n’oublions que la Mairie a versé 525 000 € à l’occasion du transfert des services de l’Office du Tourisme vers la SEM.

Ces trois exemples illustrent le mode de fonctionnement d’un Directeur qui s’est posé avant tout comme un gestionnaire et non pas en animateur d’une station qui perd chaque année un peu plus en attractivité. Pas assez de budget, pas assez de liberté d’action, on ne connaîtra probablement jamais les vraies raisons de ce départ, ô combien prévisible, annoncé (hasard du calendrier) le jour du vote du budget de la Commune.

Le Cercle du Grau souhaite que le prochain directeur (trice) de la station presse un peu plus « le jus de cervelle » plutôt que n’actionne le « robinet à finances » pour offrir à la Ville de vrais événements et constituer un réseau de professionnels du tourisme tout à fait capables de répondre aux attentes des vacanciers.

Lets’ « Grau » to the mountains (le directeur de station repartant vers les montagnes) !

Le 19 avril 2017

La Voga : la fin d’une époque

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Au terme de presque 20 années, la Voga (qui s’était déjà vue amputée de « Mostra ») sera sacrifiée en 2017 sur l’autel de la réduction budgétaire. Il est vrai que cette manifestation nautique avait perdu depuis bien longtemps son âme originelle où l’on voyait évoluer des embarcations des quatre coins de la Méditerranée sur le canal, épicentre de la Voga.

On peut donc comprendre que la municipalité ne veuille plus dépenser 70.000 € pour une course de bateaux en carton, (aussi sympathique soit-elle), et la déambulation de quelques peñas dans  le centre ville.  Il est vrai aussi que le week-end de l’Ascension n’a pas besoin d’une manifestation de grande ampleur, tant il draine déjà de nombreux touristes pour peu que la météo soit de la partie. Ce rendez-vous, devenu un peu désuet au fil des années ne servait  finalement que de prétexte à balader une poignée d’organisateurs-fondateurs de la Voga un peu partout sur les rives de la Méditerranée.
 
Donc exit la Voga… Mais plutôt qu’une décision aussi radicale et arbitraire que peu de Graulens comprendront, il aurait certainement été plus judicieux de repenser cette manifestation en lui redonnant un second souffle. N’a-t-on pas recruté un « super-avion-directeur-de-station » pour ce genre de réflexion ? Il serait peut-être temps de jouer dans la cour des grands en créant ou en accueillant de grandes manifestations : World Tour de Kite-Surf,  épreuves internationales de voile, festival de musiques sur la plage de l’Espiguette, fête de la gastronomie associant les commerçants et les restaurants du Grau du Roi, événement autour de l’art et des antiquités de marine…  
 
L’  « avion de chasse sans plan de vol » semble désespéremment cloué au sol ! A moins qu’une nouvelle fois, la Municipalité n’attende une initiative providentielle de la part d’une association de commerçants, de quartier ou sportive pour faire vivre Le Grau du Roi. 
Cette façon de botter systématiquement en touche devient vraiment insupportable.
Le 22 novembre 2016

Conseil Municipal du 3 février 2016

Interventions et remarques complémentaires lors du Conseil Municipal du 3/02/16

Question 2 : Extension du Collège D’Alzon, octroi de garantie d’emprunt

1/ Vous mentionnez « une limitation d’un maximum de garantie par une ou plusieurs collectivités fixé à 50% sauf pour les organismes d’intérêt général ». D’après le tableau de répartition que vous nous présentez, et si on comprend bien, le Conseil Départemental du Gard apporte une caution à hauteur de 50% et la Mairie du Grau du Roi, à hauteur de 35%, soit 85%. Le collège d’Alzon est –il considéré comme un organisme d’intérêt  général ?

Le dépassement du seuil des 80% n’est, semble t’il, autorisé que pour une opération d’aménagement (à priori rien à voir avec un équipement tel qu’un collège, privé de surcroit).

2/ Outre la délibération présentée ce 3 février 2016 en Conseil Municipal, serait-il possible d’avoir la copie du contrat de prêt ainsi que les modalités d’appel en garantie que vous a soumis l’établissement bancaire car c’est bien un prêt que la Commune s’apprête à contracter ?

3/ A ce propos, avez-vous procédé à une analyse financière du GIE Avenir Formation pour lequel la Commune va se porter caution ? Avez-vous vérifié s’il s’agissait d’un prêt à taux variable et qu’il n’y avait pas de risque d’emprunt toxique ?

4/ Accorder une garantie d’emprunt pour la construction de ce collège dans une zone inondable et submersible, me parait comporter un risque trop important pour la Commune. A ce titre, pouvez-vous nous préciser qui de la Commune ou du GIE prendra en charge la reconstruction du cordon dunaire ?

Mon but n’est pas de m’opposer à la construction d’un collège sur la commune du Grau du Roi mais il aurait été préférable que soit plutôt considérée la rénovation et la surélévation de la Colonie l’Espoir, située dans une zone sans danger, aussi, pour toutes ces bonnes raisons, je voterai contre votre proposition.

Vote : contre
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160205_ML 1 ALZONMidi Libre – Le 5 février 2016

Question 3 : Cession du bâtiment des anciennes écoles

Sur cette question, on ne peut que se réjouir d’avoir fait casser la 1ère vente. On passe ainsi de 690.000 € à 860.000 € plus 45.000 € de taxe d’aménagement. Preuve que pour toute cession du patrimoine municipal, toute précipitation peut être préjudiciable pour les intérêts de la Commune.

Vote : pour
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Question 8 : Cession du bâtiment anciennement Office du Tourisme

Vous nous demandez de nous prononcer sur la vente de ce bâtiment au profit de la SCI Medazur pour un montant de 620.000 €.

Vous nous avez présenté en Commission Urbanisme deux projets équivalents en termes de prix. Pourquoi ne pas retenir l’offre la plus avantageuse ? Vous nous demandez d’acter la vente à la SCI Medazur, dont les liens avec le responsable du service urbanisme de la ville du Grau du Roi sont assez étroits. On peut s’interroger sur les motivations qui ont guidé votre choix et s’inquiéter d’une espèce de « délit de favoritisme ».

Vous nous avez expliqué en Commission que le projet prévoyait une poissonnerie au rez-de chaussée et un restaurant de poissons à l’étage. Avez-vous obtenu les garanties de réalisation de ce projet ? Certes, nous souhaitons tous une montée en gamme de la rue Rédarès, mais quelle assurance avons-nous que ce projet de réhabilitation architecturale et ce programme d’exploitation commerciale, chiffré par le futur acquéreur à 92.000 €, sera effectivement réalisé une fois la vente conclue ? Je regrette que l’offre la moins avantageuse soit choisie et que vous n’ayez pas demandé des compléments d’information au 2ème candidat qui certes a présenté un projet plus succint mais supérieur de 10.000 €.

Vote : contre

160205_ML 1 PATRIMOINE
Midi Libre – Le 5 février 2016

Question 10 : Convention d’occupation du domaine public SARL BB2 (B’Plage)

Majorer de 357% le loyer annuel et réduire le bail emphytéotique d’une durée de 30 ans à une convention de 5 ans, révocable et précaire, renouvelable 2 fois : cette convention ressemble davantage à une punition plutôt qu’à une harmonisation de l’occupation du domaine public.

Aujourd’hui, une autre question se pose : les deux autres établissements de la plage du Boucanet vont-ils être soumis au même régime et voir également leur loyer s’envoler ?

Vote : abstention
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Question 28 : Occupation du domaine public : bateau de promenade « Aigues-Roi »

Serait-il possible d’obtenir le tableau des tarifs pour l’ensemble des prestataires utilisant des pontons d’embarquement de passagers que ce soit pour des bateaux de promenades, des locations de scooters de mer… ?

Vote : pour

Question écrite :

La Fédération Française de la Course Camarguaise connait actuellement une grave crise. Toutes les communes disposant d’arènes et perpétuant la tradition camarguaise ont reçu une demande de soutien financier de la part de la FFCC. Particulièrement attachée à ces traditions, je souhaiterais que la commune Grau du Roi puisse donner une suite favorable à cette demande. Pouvez-vous nous confirmer votre position ?

A propos de bouvine, nous avons découvert l’affiche de l’Abrivado des Plages du 5 mars 2016. Je m’étonne de ne pas y voir figurer le logo de la sociéte Porpecali dans le cadre de la convention que vous nous avez demandé d’approuver lors du Conseil Municipal du 25 novembre dernier.

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Le 6 février 2016